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Le civisme au travail contribue aux performances de l'entreprise

Tania Laurendeau
Le civisme au travail contribue aux performances de l’entreprise

La diversité des talents et des personnalités enrichit les entreprises, mais introduit également de nouveaux défis interpersonnels. Dans ce contexte le civisme au travail apparaît comme un pilier central pour maintenir un environnement harmonieux et productif. Explorons ensemble cette notion de civisme, son importance, ses impacts, et comment les organisations peuvent le cultiver pour améliorer à la fois le bien-être des employé·es et la performance globale de l'entreprise.

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Qu'est-ce que le civisme au travail ?

Le civisme au travail désigne les comportements qui adoptent les normes de politesse, de respect et de considération envers les autres dans un cadre professionnel. Il s'agit d'actions souvent simples mais essentielles, telles que saluer poliment, écouter activement lors des réunions, respecter les opinions et l'espace personnel des collègues, ou encore aider un membre de l’équipe en difficulté. Ces comportements contribuent à créer un environnement de travail positif et inclusif.

A contrario par manque de civisme, on entend des comportements comme critiquer un collègue en public, avoir une attitude désagréable, retenir de l’information, arriver systématiquement en retard à des rencontres, y faire autre chose (texter, regarder ses courriels…) au lieu d’y participer, etc. Ce qui peut laisser une certaine place à l’interprétation. Plus encore à distance, quand il est difficile de décoder le non verbal.

Pourquoi est-il si important ?

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Le civisme au travail va bien au-delà de la simple courtoisie. Ses bénéfices sont multiples et touchent plusieurs dimensions de l'organisation :

  1. Amélioration du climat de travail : Le civisme favorise une atmosphère agréable et détendue qui rend le lieu de travail plus accueillant et moins stressant. Cela permet aux employé·es de se sentir valorisé·es et respecté·es, ce qui peut diminuer les conflits et renforcer la cohésion d'équipe.
  2. Augmentation de la productivité : Un environnement de travail civilisé réduit les distractions et les tensions, permettant aux employé·es de mieux se concentrer sur leurs tâches. La coopération est améliorée, facilitant ainsi le flux de travail et l'efficacité des processus.
  3. Attraction et rétention des talents : Les organisations reconnues pour leur civisme attirent des candidats de qualité qui valorisent un environnement de travail respectueux et collaboratif. De plus, un milieu de travail civil est un facteur clé de rétention, car les employé·es sont généralement plus satisfait·es et engagé·es dans leur travail.
  4. Renforcement de l'image de l'entreprise : Le civisme au travail contribue positivement à l'image de l'entreprise, tant interne qu'externe. Les partenaires et client·es sont plus enclins à faire affaire avec des organisations qui traitent leurs employé·es ou leurs partenaires avec respect et dignité.

Comment promouvoir le civisme au travail ?

Éviter l'incivisme

Quels sont les éléments qui favorisent l’incivisme ? Comprendre les causes du problème c’est déjà faire un chemin vers sa résolution. Parmi les éléments les plus clairement identifiés qui favorisent les incivilités on trouve :

  • Le manque de leadership
  • Le stress et la surcharge de travail
  • Le manque de clarté dans les rôles et les attentes (l’ambiguïté génère frustration et conflit, terreau qui favorise le manque de civisme)
  • Une culture organisationnelle toxique (où on tolère le harcèlement)
  • Le manque de reconnaissance (mère de la démotivation et de la frustration)
  • La diversité et l’inclusion insuffisantes (propice aux malentendus culturels)
  • Une communication déficiente (qui facilite les malentendus et les conflits)

Promouvoir le civisme

Promouvoir le civisme au travail nécessite un engagement actif de la part de la direction ainsi que la participation de tous les employé·es. Voici quelques stratégies pour encourager un comportement civilisé :

  1. Établir des politiques claires : Les organisations doivent développer et communiquer clairement des politiques qui définissent les attentes en matière de comportement au travail. Ces politiques doivent inclure des exemples concrets de ce qui est considéré comme civil et incivil, et les conséquences liées au non-respect de ces normes. Citons en référence  le modèle proposé par le CRHA :
  2. Formation et sensibilisation : Offrir des formations sur la communication, la gestion des conflits et le respect mutuel peut aider les employé·es à comprendre l'importance et les aspects pratiques du civisme. Ces formations peuvent être intégrées dans les programmes d'accueil et d’intégration des nouveaux employé·es et proposées régulièrement comme rappel.
  3. Renforcement positif : Encourager et récompenser les comportements civils par de la reconnaissance, des primes ou des mentions dans des communications internes. Cela peut motiver les employés à adopter et maintenir des comportements respectueux.
  4. Donner l'exemple : Les dirigeant·es d'entreprise doivent montrer l'exemple en adoptant eux-mêmes des comportements civils. Le leadership par l'exemple est l'un des moyens les plus efficaces de promouvoir une culture de respect et de civilité au sein de l'organisation.
  5. Créer des espaces de dialogue : Mettre en place des forums où les employé·es peuvent exprimer librement leurs préoccupations et leurs suggestions concernant le climat de travail. Cela peut aider à identifier et à résoudre les problèmes d'incivilité avant qu'ils ne s'aggravent.
  6. Surveillance et ajustement : Évaluer régulièrement le climat de travail à travers des enquêtes et des rétroactions pour mesurer l'efficacité des initiatives de civisme. Utiliser ces données pour ajuster les stratégies et les politiques au besoin.

Conclusion

Le civisme au travail est essentiel pour créer un environnement où chacun se sent respecté, sécurisé et valorisé. En encourageant le civisme, les organisations ne favorisent pas seulement un meilleur lieu de travail pour leurs employé·es, mais elles améliorent également leur performance globale. À l'ère de la distance et de la montée du numérique, il est facile de perdre ses bonnes manières. Le civisme n'en est que plus important pour assurer la cohésion du groupe et l'avenir de l'entreprise.

Pour aller plus loin :

Relations professionnelles : communiquer efficacement en toutes circonstances

Chiffres : Civility Index du SHRM

 

 

 

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