Des symptômes parfois subtils
Burn-out, bore-out ou brown-out, sont des termes nouveaux pour vous? Entrons dans les détails.
Le burn-out : trop, c’est trop!
Le « burn-out », ou surmenage, est la plus connue. Il cumule de l’épuisement physique, mental et émotionnel, du stress chronique, de la nervosité, de l’anxiété ou des comportements dépressifs.
Le burn-out est souvent lié à une absence de reconnaissance face à l’engagement d'une personne, à des relations dégradées au travail, à une pression permanente de productivité ou à de l’insécurité d’emploi.
Le bore-out : je m’ennuie à mourir!
Cet état est notamment caractérisé par une fatigue chronique, une incapacité à réaliser de simples tâches, un sentiment de tristesse ou de démotivation, de la culpabilité, de la honte ou de l’angoisse au travail.
Les causes? Le manque de possibilité d’avancement ou des ambitions professionnelles ignorées peuvent mener à cette dérive psychologique. La personne se sent négligée, oubliée et ressent une absence de considération de ses capacités professionnelles. Dès lors, elle stagne au travail et a tendance à sombrer dans un état émotionnel se dégradant.
Le brown-out : qu’est-ce que je fous là?
Avouez que ce terme est tout nouveau pour vous, n’est-ce pas? Cette forme d’épuisement professionnel se traduit essentiellement par une crise existentielle de la part de l’employé·e. En d’autres termes, il se demande littéralement ce qu’il ou elle fait encore à ce poste! Les symptômes sont généralement de la démotivation progressive, de la perte de sens en lien avec les valeurs de l’entreprise ou de l’apathie (perte de sentiments ou d’émotions, notamment envers autrui).
Ce sentiment se produit alors que les tâches ne sont plus en adéquation avec le niveau de compétence de l’employé·e ou sont tout simplement dévalorisantes. Par exemple, un contrôle infantilisant de la part de l’employeur peut peser dans la balance.
Comment naviguer à travers cela?
Vous avez peut-être en tête des gens autour de vous qui ressentent ces symptômes et qui remettent en question leur rôle au sein de leur organisation. Peut-être est-ce même votre cas... Tentons d’amener de la clarté dans cette réflexion. On cherche ici à se ramener à l’essentiel en se posant les bonnes questions : mon rôle est-il aligné avec mes valeurs ? Est-ce que mes compétences sont valorisées ? En quoi un conflit au travail affecte-t-il tout mon quotidien ? Puis-je remédier à cet ennui au travail en échangeant avec mon supérieur immédiat ? L’entreprise prend-t-elle un virage qui convient à mes valeurs profondes ?
Toutes ces questions sont pertinentes et donneront de la clarté à votre réflexion afin d’éviter de tomber dans un des trois cas que nous venons d’évoquer . Il suffit de commencer en se posant les bonnes questions. Débutez avec la première : quelles sont mes valeurs ?
Et si je réalise que je suis en décalage?
Reconnaître un désalignement entre ses valeurs, ses compétences et son quotidien professionnel, c’est une prise de conscience essentielle. Mais une fois ce constat posé, que faire? Est-ce que changer de travail est la seule option? Et quand ce n’est pas possible, tout de suite, quelles sont les alternatives?
Voici quelques pistes concrètes pour retrouver un certain équilibre, même sans tout bouleverser du jour au lendemain :
- En parler, pour ne pas porter seul le fardeau
Exprimer ce que l’on ressent, que ce soit à un collègue de confiance (ou un mentor), à un gestionnaire à l’écoute ou à un professionnel (psychologue, coach, etc.), permet souvent d’y voir plus clair. Parfois, une discussion bien menée peut même ouvrir des portes insoupçonnées dans votre environnement de travail.
- Cerner ce qui peut être changé
Même quand tout semble figé, il existe des marges de manœuvre. Réaménager certaines tâches, demander plus d’autonomie, proposer un projet qui nous stimule, suivre une formation… Ce sont de petites actions qui peuvent faire une grande différence.
- Reconnecter avec ce qui fait sens
Quand le travail n’apporte plus de satisfaction, d’autres sphères de vie peuvent aider à recréer du sens : bénévolat, projets personnels, loisirs créatifs, implication communautaire… C’est une manière de garder un ancrage positif et de nourrir ses valeurs autrement.
- Se former pour redevenir acteur de son parcours
Une formation peut offrir un espace de recul, d’introspection, mais aussi des outils concrets pour se réaligner. C’est une manière proactive de reprendre les rênes, d’explorer ses options et, parfois, de préparer un changement à plus long terme.
- Prendre le temps d’agir à son rythme
Changer de poste ou d’environnement n’est pas toujours une solution immédiate, et ce n’est pas toujours nécessaire. L’important, c’est de ne pas rester figé. Chaque petit pas compte, tant qu’il est orienté vers un mieux-être.
Faire de la place à ce qui compte vraiment
Burn-out, bore-out, brown-out… ces réalités ne sont pas des fatalités. Elles sont souvent le signal qu’un réajustement est nécessaire — un appel à retrouver du sens, de la reconnaissance, ou simplement un meilleur alignement avec soi-même.
Se poser les bonnes questions est un bon point de départ. Agir, même à petite échelle, peut faire toute la différence.
Et si vous souhaitez aller plus loin dans cette réflexion, des ressources existent pour vous accompagner. À vous de choisir le prochain pas.
Pour aller plus loin :
Gestion de carrière: aligner objectif professionnel et valeurs personnelles