Au-delà du mot à la mode : ce qu’est vraiment l’engagement
L’engagement n’est pas une lubie de consultants, ni une affaire de table de ping-pong au bureau. C’est un état d’implication durable qui se construit, ou se détruit, au quotidien.
Comme le rappelle la spécialiste Madeline Plard dans Focus RH, l’engagement n’est pas une qualité que l’on « possède » ou non : c’est le fruit d’un environnement de travail porteur de sens, de reconnaissance et de cohérence.
Quand les personnes sont engagées :
- Elles sont plus présentes, plus créatives, plus loyales.
- Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes… sans qu’on ait besoin de le leur demander.
Mais voilà : ces conditions ne se manifestent pas toutes seules.
Un constat préoccupant : les gestionnaires décrochent
Le rapport Gallup 2025 tire la sonnette d’alarme : ce sont les gestionnaires qui perdent pied en premier. Leur taux d’engagement est passé de 30 % à 27 % en un an. Chez les moins de 35 ans, la chute atteint même 5 points.
Et cela a des répercussions directes :
- 70 % de l’engagement d’une équipe dépend du comportement du ou de la gestionnaire.
- Plus la personne en position de gestion est désengagée, plus les départs s’enchaînent.
- Et pendant ce temps, les RH essaient de colmater les brèches.
Lorsqu’un·e gestionnaire est débordé·e, isolé·e ou désabusé·e, il devient impossible de maintenir une dynamique saine.
Un gestionnaire sud-africain témoigne :
« Nous devrions être une équipe de six. Nous ne sommes que deux. C’est très stressant. »
Des pistes concrètes pour relancer l’engagement
Heureusement, des solutions existent. Et elles sont à la portée des entreprises québécoises et canadiennes, peu importe leur taille ou leur secteur.
1. Former les gestionnaires au rôle de leader
Aujourd’hui, moins de la moitié des gestionnaires à l’échelle mondiale ont reçu une formation en gestion. Et pourtant, un accompagnement de base réduit de moitié le taux de désengagement actif.
Former un gestionnaire, c’est :
- Clarifier ses responsabilités
- Renforcer sa posture de leader
- L’aider à soutenir plutôt qu’à subir
2. Développer les habiletés en communication et en encadrement
Un·e bon·ne gestionnaire n’est pas forcément un·e expert·e technique, mais quelqu’un qui sait motiver, écouter et guider. Gallup montre que les équipes dont les gestionnaires sont formé·es aux techniques de supervision efficaces voient leur propre engagement augmenter de 18 %.
En d’autres termes : pour mobiliser, il faut d’abord apprendre à mobiliser.
3. Miser sur le développement continu
La mobilisation passe aussi par un sentiment de progression. Lorsque les gestionnaires se sentent soutenu·es dans leur propre développement, leur bien-être progresse de 32 %. Et avec lui, celui de leurs équipes.
Investir dans le développement professionnel, ce n’est pas un luxe : c’est une condition de survie dans un monde du travail en pleine transformation.
L’engagement n’est pas un luxe, c’est une stratégie
Dans un contexte de transformation rapide du travail (productivité insuffisante, pénurie de main d’œuvre, difficulté à recruter, arrivée des Z, etc.), repenser l’engagement devient un enjeu stratégique. Il ne s’agit plus de « motiver » les troupes ponctuellement, mais bien de bâtir des environnements durables, capables de nourrir l’envie de contribuer, jour après jour.
Et cette envie, ça se cultive, avec méthode, avec cohérence… et avec les bonnes compétences en place.
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Mobilisation d'équipe : monter un plan d'action pour relancer l'engagement
Sources :
- Gallup 2025 « State of the Global Workplace »
- Focus RH « Surprise, l’engagement n’a rien de magique ! »