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Comment lire deux fois plus vite?

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Comment lire deux fois plus vite?

Nous sommes submergés par l’information. Selon une étude de l’Université de San Diego (2009), une seule journée aujourd’hui nous expose à plus de contenu qu’une demi-année dans les années 50-60! Dans ce contexte, savoir bien lire n’est plus un simple avantage : c’est une compétence essentielle, autant sur le plan professionnel que personnel.

Le paradoxe? Nous avons tous appris à décoder des mots, mais très peu ont appris comment lire efficacement.

De 180 à 600 mots 

La plupart des participants à notre formation en lecture rapide passent d’une vitesse de lecture moyenne de 180 mots/minute à plus de 600 mots/minute, souvent en une seule journée.

Contrairement à une idée répandue, lire plus vite ne nuit pas à la compréhension — bien au contraire. L’objectif n’est pas de forcer le cerveau à lire plus rapidement, mais plutôt d'entraîner l'œil à lui transmettre l'information à un rythme mieux adapté à ses capacités.

Deux grandes dimensions : vitesse + stratégie

1. La lecture intégrale avec la méthode d’Evelyn Wood

Evelyn Wood, pionnière de la lecture rapide, a mis au point une technique basée sur le guidage visuel. En glissant un doigt ou un stylo sous les lignes, on incite naturellement l'œil à suivre un rythme plus fluide, limitant les retours en arrière (les "saccades de régression") et réduisant la tendance à la rêverie. Cette méthode aide à doubler, voire tripler sa vitesse de lecture tout en améliorant la concentration.

Ce principe repose sur une réalité simple : le cerveau peut traiter bien plus rapidement que notre rythme habituel de lecture mot-à-mot. En lisant plus vite, on reste davantage concentré, on retient mieux — et on finit par gagner du temps.

2. Les 3 grandes stratégies de lecture

En plus d'accélérer la lecture intégrale, il est crucial de varier son approche selon ses objectifs. Voici les trois stratégies principales :

  • Le repérage : identifier rapidement un élément précis (un chiffre, un nom, une idée-clé).
  • L’écrémage (skimming) : parcourir le texte pour en saisir l’essentiel sans tout lire.
  • Le survol (scanning) : lecture encore plus rapide, souvent utilisée pour décider si un document mérite d’être lu plus en profondeur.

Ces approches permettent d’adapter son niveau d’attention à l’importance de l’information. Il ne s’agit pas toujours de tout lire — il s’agit de lire intelligemment.

La clé : lire avec une intention claire

Trop souvent, nous lisons un rapport professionnel comme s’il s’agissait d’un roman, de la première à la dernière page. Avant d’ouvrir un document, pesez-vous ces questions :

  • Pourquoi est-ce que je lis ce texte?
  • Qu’est-ce que je cherche?
  • Quelles parties méritent vraiment mon attention?

Définir ses attentes permet d’adopter la bonne stratégie de lecture, d’éviter les détours inutiles et de maximiser sa compréhension.

Lire plus vite, mais surtout mieux

La lecture rapide ne devrait pas être une fin en soi, ni une course contre la montre. Le véritable objectif est de mieux maîtriser son attention, de lire avec plus de plaisir et d’efficacité, et de faire de la lecture un outil adapté à nos réalités d’aujourd’hui.

Personnellement, je préfère parler de lecture consciente plutôt que de lecture rapide. Lire plus vite, oui — mais surtout pour lire mieux, plus souvent, et avec plus de satisfaction.

Bonne lecture!

Lecture : développer des techniques pour lire rapidement et mieux retenir

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