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Ce que votre langage corporel dit de vous (même quand vous ne dites rien)

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Ce que votre langage corporel dit de vous (même quand vous ne dites rien)

Ce que vous dites compte. Ce que vous montrez compte plus.

Vous êtes en réunion. Vous présentez une idée. Vous avez bien préparé vos arguments, votre PowerPoint est clair. Pourtant, à la fin, personne ne réagit. Pire : on passe au sujet suivant comme si vous n’aviez rien dit.

Et si le problème ne venait pas de vos mots… mais de tout le reste ?

La communication non verbale, votre posture, votre regard, votre gestuelle, le ton de votre voix, influence autant (sinon plus) que votre discours. Et dans l’environnement professionnel, où le relationnel est aussi important que les résultats, mieux comprendre ce qui passe « entre les lignes » devient une véritable habileté.

Le non verbal : un levier d’impact souvent négligé

Souvent relégué à la sphère du développement personnel, le langage non verbal est pourtant un outil puissant de performance au travail. Dans une entreprise, il peut contribuer à :

  • renforcer la crédibilité d’un message,
  • désamorcer des tensions avant même qu’un mot ne soit prononcé,
  • inspirer confiance à un client ou à un collègue,
  • créer une dynamique positive en équipe,
  • détecter des signaux faibles lors d’un échange difficile.

Contrairement à ce qu’on pense, il ne s’agit pas d’une affaire de « feeling » ou d'instinct. Le non-verbal s’appuie sur des éléments tangibles : la posture, le ton, les micro-expressions, l’intensité du regard… On peut donc les observer, les décoder, et, bonne nouvelle, les améliorer avec de la pratique.

Des études (dont celles d’Albert Mehrabian) mentionnent que dans certaines situations émotionnelles, près de 93 % de la perception du message passerait par le non verbal. Si ces chiffres sont parfois contestés hors de leur contexte, ils rappellent à quel point notre langage corporel structure la qualité de l’échange.

Ce que vous exprimez, même sans parler

Voici quelques éléments qui influencent la perception que les autres ont de vous :

  • Une posture ouverte et stable projette une image de confiance en soi. Au contraire, s’enfermer dans une position repliée peut traduire une forme d’insécurité ou de désengagement.
  • Le regard est un outil-clé. Soutenir le regard sans le fixer donne le signal de l’intérêt et de l’écoute.
  • Les gestes parasites (jouer avec un stylo, toucher son visage en permanence, gigoter) trahissent une tension interne, souvent perçue comme un manque de maîtrise.
  • La voix, par sa modulation, donne vie au discours. Une voix monotone affadit même le meilleur contenu ; à l’inverse, une voix bien posée, avec des silences maîtrisés, captive.
  • Les expressions du visage, enfin, sont instantanément décryptées par nos interlocuteurs, souvent de manière inconsciente. Difficiles à travestir, elles sont aussi les plus sincères… et les plus parlantes.

Prenons quelques situations types du quotidien professionnel :

  • En entrevue, une posture ferme et détendue, accompagnée d’un contact visuel régulier, renforce votre présence, avant même de parler de vos compétences.
  • En gestion de conflit, votre calme apparent (ou son absence) fera pencher l’échange du côté de la résolution ou de l’escalade.
  • En réunion, votre aptitude à lire les signaux non verbaux des autres vous permet d’adapter votre discours et vos appuis, parfois en évitant de dire ce qui aurait braqué l’autre.

« Je suis comme ça… », peut-on vraiment changer son langage corporel ?

C’est une objection fréquente : « Mais je ne peux pas me forcer à changer ma gestuelle, ce serait faux ». Or, le but n’est pas d’endosser un rôle. Il s’agit d’observer, d’expérimenter et d’ajuster, pour développer une communication non verbale cohérente avec vos intentions.

Le non verbal n’est pas un déguisement.

C’est un révélateur, parfois inconscient, parfois perfectible. Et comme tout langage, il s’apprend. Il ne s’agit pas de manipuler ou de « jouer un rôle », mais d'atteindre une forme de justesse entre ce que vous voulez transmettre… et ce que votre corps dit de vous.

De même, lire le non verbal chez les autres ne relève pas de la divination. C’est une question de répétition comportementale, de contexte et surtout, de finesse d’observation. Il ne s’agit pas d’interpréter chaque croisement de bras comme un refus, mais d’apprendre à relier les éléments entre eux pour mieux comprendre son environnement.

Le non verbal, un atout d’efficacité professionnelle

Dans un milieu de travail de plus en plus horizontal, transversal et interconnecté, l’influence douce, ou « soft power », devient un atout. Et dans ce pouvoir d’influence, le non verbal occupe une place centrale.

Mieux maîtriser votre langage corporel, affiner votre écoute des signaux physiques chez les autres, vous donnera des clés pour communiquer avec plus d’impact, d’authenticité et d’agilité relationnelle.

Pour aller plus loin : découvrez comment décrypter les postures, ajuster votre présence et mieux lire les non-dits lors de cette formation : 

Communication : savoir utiliser le non verbal

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